Niele Toroni | Le Quotidien de l’Art

Jul 28 2015


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Pour le premier solo show institutionnel de Niele Toroni à New York, le Swiss Institute présente des pièces de 1968 à 2015 représentatives de la pratique picturale de l’artiste minimaliste.

« Je suis très heureux que l’on puisse montrer cette exposition, c’est un vieux rêve. Cela fait deux ans que je défends le projet et Simon [Castets, directeur du Swiss Institute] a eu le courage de me laisser faire », avoue Clément Delépine, commissaire de l’exposition. S’il ne s’agit pas d’une rétrospective à proprement parler – ni le commissaire, ni Niele Toroni n’en avaient envie –, le Swiss Institute livre cinquante ans de travail de cet artiste minimaliste majeur qui, depuis 1965, n’a cessé de pratiquer des empreintes de pinceau n° 50 à intervalle régulier de 30 cm. Un geste qui se veut désinvesti de tout contenu émotionnel, de toute projection intellectuelle.
Une très belle série de vingt-cinq toiles datant de 1987 est ici exposée en ligne continue. Ces peintures, comme toutes celles de l’exposition qui ne datent pas de 2015, sont constituées d’empreintes orange. Cette couleur fait référence aux barrières de chantier recouvertes de minium que l’on pouvait croiser dans les rues de Paris à la fin des années 1950, époque à laquelle le peintre d’origine suisse s’y est installé. C’est de cette couleur gaie, qui dénotait avec la grisaille de la capitale, que […]